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Classements d'albums

2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 20:13
Rev. Tom Frost - The Lame Shall Enter First

Surprenant, ce nouvel album du Reverend. Qui aurait imaginé qu’il puisse troquer sa voix de bluesman enragé contre une voix suavement monocorde ? Surprenant, mais cohérent, il fallait bien ça pour explorer les territoires qui l’ont dernièrement inspiré. S’il chante toujours en anglais, il affiche une réelle volonté de retrouver un peu de ses origines françaises. Le Rev. Tom Frost délaisse, du moins le temps d’un album, ses références Leone / Morricone / Tim Burton pour se tourner vers Rohmer (le délicat Pauline at the beach), Lautner (El Guignolo) et Yves Robert (Big Blond with a Black shoe).

 

 

Virage vocal et nouvelles influences qui s‘accompagnent aussi d’instrumentations nouvelles. Guitare ou clavier ? Voilà une question qui le taraude depuis toujours. Pas toujours pratique de se trimballer en concert avec 2 instruments, et ce revirement plus pop lui a permis de résoudre le problème en optant pour une guitare-synthé du plus bel effet. Ce n’est donc pas uniquement à ses origines géographiques qu’il revient, mais aussi temporelles, avec la présence tout au long de l’album d’influences des années 80. Reprendre du Kim Wilde à la guitare-synthé, fallait oser, sûr que ces fans vont être déroutés. Et j’avoue être moi-même resté quelque peu dubitatif… une reprise de Kim Wilde, ok, c’est marrant et décalé… mais deux, est-ce bien sérieux ?

 

 

Ah, en voilà un album qui aurait été intéressant et plaisant à chroniquer (à écouter, je suis moins sûr). Si les critiques aiment tant les artistes qui se renouvellent, c’est peut-être en partie parce qu’ils leur facilitent le travail, leur donnent de la matière pour leurs chroniques. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils font de la meilleure musique que ceux qui creusent encore et toujours leur sillon. Le pire boulot de critique, c’est critique d’albums blues. Un casse-tête pour éviter d’écrire perpétuellement la même chronique. Difficile, évidemment, d’écrire régulièrement sûr un style qui accorde plus d’importance à ce qui fait son essence qu’à un genre musical qui privilégie la nouveauté et l’originalité. Le Rev. Tom Frost ne fait pas du blues au sens strict, mais il est clairement dans une lignée blues-rock aux accents de musiques traditionnelles, orientalisantes (The Good, the Bad & the Hava, le mineur harmonique de A Swallow Song) ou sud-américaines. Après la première écoute, je me disais « c’est toujours très bien, c’est même peut-être son meilleur album… mais bordel, qu’est-ce que je vais pouvoir en dire que je n’ai déjà dit sur les précédents ? » Bref, Tom, l’auditeur te dit merci, le blogueur moins… Enfin, le blogueur qui doit se creuser la tête pour écrire une chronique, mais c’est très largement compensé par le plaisir et la fierté de contribuer à faire découvrir ici un artiste, et un ami, dont j’apprécie particulièrement la musique. Il n’y a qu’un titre de cet album sur lequel j’ai quelques réserves, Burning Love. Le reste est vraiment très bon, mention spéciale à 3 chansons : Hard Working Man, Love, love Alone et A Swallow Song... si vous ne deviez en écouter que 3, pour vous convaincre que non, cet article n'est pas du simple copinage, et oui, le Reverend mérite vraiment de fédérer de nouvelles ouailles...

 

 

L’album en écoute sur deezer :

 

 

 

Et disponible sur son site :

 

Rev. Tom Frost - The Lame shall enter first

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 19:32

Je ne vais pas vous redire ici tout le bien que je pense du logiciel que j’utilise pour composer, je l’ai déjà fait dans cet article :

 

Magix Music Maker 2014

 

 

En résumé, pour ceux qui ont la flemme de se taper tout l’article, ce que j’apprécie particulièrement dans ce logiciel de MAO (musique assistée par ordinateur), c’est qu’il permet de composer réellement (là où des logiciels simples, privilégiant les samples et boucles, ne permettent pas forcément de décider de chaque note) sans être aussi compliqué à manier que les logiciels les plus complets que j’ai testé jusqu’alors. Bref, un bon compromis entre richesse et simplicité.

 

De Magix Music Maker 2014 à 2016 (je n’ai pas eu le 2015), les ajouts sont suffisamment intéressants pour vous en dire ici quelques mots.

 

- De nouvelles banques de sons et d’instruments, bien entendu, notamment des sons pour musiques de films, des chœurs, du folk et des boîtes à rythmes plus élaborées. Lorsque j’ai composé mon album avec Magix Music Maker 2013, j’étais un peu frustré par le peu de possibilités de vraiment créer ses propres rythmiques electro, obligé que j’étais d’utiliser et trafiquer des boucles (ou de passer par des sons de batterie « standards » pour créer mes propres rythmes), mais de vrais progrès ont été faits depuis dans ce domaine. Je n’en ai pas encore exploré toutes les possibilités, mais il y a de quoi faire.

 

- Live Pad. Le Music Maker de base est à 50 €, mais pour une utilisation un peu plus « pro », vous pouvez opter pour le premium ou le live, à 100 € chacun (ou le Live performer avec synthé, à 200 €). Pas toujours évident de rendre la MAO intéressante en live, mais MMM live, sans trouver la solution miracle, propose tout de même quelques applications qui valent le détour. Des boucles et motifs (libres de droit) à intégrer dans vos compos… pas seulement en live, ceci-dit, on peut tout autant les utiliser pour composer d’une manière plus ludique et spontanée. Un simple système de pad, le « live pad » avec une vingtaine de styles electro/rap contenant chacun 8 pads de boucles programmées, et un « live arrangeur » où vous pouvez intégrer vos propres boucles à des pads. Seul petit regret, il est dit dans la présentation de MMM live que tout peut s’éditer mais, à moins d’avoir loupé quelque chose, il ne me semble pas que l’on puisse éditer les pads programmés (en gros, changer les notes des motifs) pour créer d’autres variations à partir de ceux-là (on ne peut que les transposer). Les pads programmés restent donc assez gadgets, il faudra, bien sûr, associer les pads à vos propres boucles pour créer quelque chose qui soit un minimum personnel… cependant, ils sont aussi une très bonne manière de s’initier facilement à la MAO (d’autant plus si l’on n’est pas musicien). Une manière ludique et gratifiante pour un novice (en MAO, en musique, ou les 2) d’assembler et structurer des morceaux qui « sonnent ». Une fois passée cette première étape, restera à créer vos boucles avec le « pad arrangeur », ou d’utiliser les pads programmés sur vos morceaux, pour les enrichir, leur ajouter des possibilités de variations en live, ou trouver de nouvelles idées.

 

- Mastering. Possibilités de mixer avec précision chaque piste et l’ensemble d’un morceau, ou de choisir des mixages prédéfinis, de gros progrès ont été faits de ce point de vue. Reste à les maîtriser… et ce n’est pas encore complètement mon cas. Je ne pige pas trop pourquoi j’obtiens des résultats assez différents selon que j’écoute le résultat au casque ou sur mes enceintes, même après l’avoir exporté (alors que ce n’est pas le cas lorsque j’écoute d’autres musiques). Ingénieur du son, c’est un métier, diront certains, et c’est pas le mien. J’ai beau attacher une grande importance au son (ne serait-ce que toutes les fois où j’ai pu essayer des centaines de sons différents sur un même motif), je ne suis pas – encore – un pro du mixage.

Pour voir plus précisément comment fonctionne Magix Music Maker, je vous renvoie aux pages des vidéos tutorielles :

 

Music Maker

Music Maker Live

 

Comme je l’avais expliqué, mes articles sur Magix Music Maker sont le fruit d’un partenariat, et un partenariat tout ce qu’il y a de plus sain, un échange de bons procédés, j’utilisais et appréciais Music Maker avant d’envisager ce partenariat, et je leur ai proposé de dire ici le bien que j’en pensais (et de mettre des liens d’affiliation) s’ils me l’offraient. (Edit : Concours terminé, on a les 3 gagnantsIls me l’offrent et… ils vous l’offrent aussi, les 3 premiers qui, comme dans l’article sur MMM 2014, écriront au début de leur commentaire « Je le veux ! », recevront une version complète. Un Magix Music Maker live (d’une valeur de 100 €) pour le premier, et 2 MMM 2016 (d’une valeur de 50 €) pour les 2 suivants.

Si vous voulez l'acheter... merci de passer par le lien d'affiliation ci-dessous ou dans le module de la colonne de gauche, sous le CDB. 

 

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 18:38

Après Lemmy et Boulez, c’est au tour de Bowie. La mort aime les grands écarts… Difficile de trouver, dans l’histoire du rock, 2 personnages a priori aussi opposés que Lemmy et Bowie : l’un, depuis Motörhead, dopé au Jack Daniel’s et à la testostérone incarne le gros rock qui bastonne, l’autre, androgyne aux mille visages, incarne une pop exigeante, complexe et raffinée qui évolue en permanence. Mais plus que le « caméléon génial » qui se réinvente sans cesse et s’adapte avec talent à toutes les modes et tous les nouveaux sons, ce qui me fascine chez Bowie, c’est sa musicalité. Un peu à l’image des jazzmen qui ont su faire « swinguer » les dissonances, lui a réussi, notamment par son chant si particulier, à les rendre « pop ». Une musicalité rare pour un musicien pop-rock, même si, curieusement, elle lui fait parfois défaut. Il y a, de mon point de vue, souvent des déchets dans les albums de Bowie, même parmi ses meilleurs. Des chansons pas à la hauteur, des passages un peu lourdingues, d’autres un peu trop mielleux… Mais bon, pas de quoi non plus revoir l’ensemble de son œuvre à la baisse, je me suis – évidemment – lancé dans une playlist hommage avec les meilleurs titres de Bowie, une petite playlist de… 4h10 avec 59 titres. Il n’y a que très peu d’artistes pop et rock pour lesquels je pourrais imaginer une playlist de plus d’une cinquantaine de grandes chansons. Alors peu importe que Bowie soit parfois inégal, c'est, dans son cas, un "problème de riche"...

 

Playlist Bowie (les titres sont par ordre chronologique) :

 

 

 

 

Quelques morceaux que je tiens à mettre en évidence, histoire de se replonger aussi dans la passionnante évolution de Bowie :

 

Space Oddity (1969). Une des plus belles chansons pop, est-il possible de s'en lasser ?

 

 

 

 

Oh! You Pretty Things (1971). Une suite d'accords et une mélodie qui prouvent bien, pour qui en douterait, que Bowie était un compositeur de musique pop au-dessus de la mêlée...

 

 

 

 

Aladdin Sane (1973). Pas de clip ni de live correct, mais il fallait que je mette celui-là, pour le formidable solo de piano de Mike Garson flirtant avec la musique contemporaine.

 

 

 

 

1984 (1974). Diamond Dogs n'est pas le plus aimé des albums de Bowie, mais c'est un de mes préférés... et je vais faire hurler certains puristes : je préfère largement Diamond Dogs à Ziggy Stardust, lequel ne fait même pas partie de mes 10 albums favoris de Bowie...

 

 

 

 

We are the Dead (1974). Toujours sur Diamond Dogs, j'adore sa manière de faire basculer ce morceau, qui commence comme une gentille ballade glam pour évoluer vers une incantation apocalyptique.

 

 

 

 

Right (1975). Fin des années 90, lorsque je me suis retrouvé à faire le DJ dans quelques pubs, s'il y avait un morceau que je passais systématiquement en début de soirée, c'était celui-là... Un modèle de groove, toujours aussi envoûtant après la 438° écoute (au moins).

 

 

 

 

Fame (1975). Ou comment Lennon et Bowie, deux blancs-becs anglais, viennent donner une leçon de funk à toute la planète...

 

 

 

 

Always Crashing in the Same Car (1977). La fameuse période berlinoise de Bowie, et sa collaboration avec Eno...

 

 

 

 

Sons of the Silent Age (1977)

 

 

 

 

Let's Dance (1983). Quoi ? Let's Dance ? La période la plus commerciale de Bowie, honnie par les fans... oui, mais si ce n'est pas un des meilleurs morceaux de Bowie, c'est une bonne chanson pop des années 80 (la concurrence n'était pas énorme). Et, surtout, Bowie a une voix plus majestueuse que jamais...

 

 

 

 

Tin Machine - Under the God (1989). Par nostalgie. C'est en tombant sur ce clip que j'ai commencé à m'intéresser à Bowie... et si Tin machine n'est sûrement pas ce que Bowie a fait de mieux, ni la meilleure entrée pour découvrir Bowie, Under the God est tout de même diablement efficace. 

 

 

 

 

Hallo Spaceboy (1995). 1.Outside est sûrement l'album de Bowie que j'ai le plus écouté et aimé, et Hallo Spaceboy reste, 20 ans après, une de mes chansons favorites. Intense, sauvage et apocalyptique, pourtant pas le registre habituel de Bowie, mais quand il s'y met, il le fait mieux que tout le monde... 

 

 

 

 

I'm Deranged (1995). Parce que Lost Highway... j'aurais aussi bien mis The Hearts Filthy Lesson et A Small Plot of Land, deux autres des titres que j'adore sur 1.Outside...

 

 

 

 

I would be your slave (2002). Après 1.Outside, Bowie a été quelque peu décevant, plus pop-rock et moins inspiré... reste tout de même quelques très bons morceaux, comme ce I would be your slave sur Heathen.

 

 

 

 

Lazarus (2016). 20 ans que Bowie n'a pas sorti de vrai grand album... il n'allait tout de même pas nous quitter comme ça ! Mais 3 jours avant de mourir (quel sens du timing), il nous livre un formidable album, un magnifique testament fantômatique... de plus, histoire de boucler parfaitement la boucle, voilà enfin qu'il nous offre un album parfait de bout en bout ! 7 titres seulement, certes, mais pas le moindre déchet, que du grand Bowie. J'imagine que c'est un point de vue qui ne sera pas unanimement partagé, les fans de Bowie considèrent forcément que plusieurs de ses albums sont parfaits, et le grand public aura du mal avec ce Blackstar plus proche de Scott Walker que de ses derniers albums pop-rock. De toute façon, à chacun son Bowie - son oeuvre est suffisamment riche et diverse pour cela - et le "mien" aura réussi à clore de la plus belle façon qui soit une carrière exceptionnelle, et le mot est faible (sachant qu'on parle déjà de carrière exceptionnelle pour des artistes qui n'ont pas fait le quart de ce qu'a fait Bowie...)

 

 

 

David Bowie - Blackstar (2016)

 

 

R.I.P, David...

David Bowie (1947-2016)
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