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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 11:24
Oui, pourquoi ? Voilà bien une question que pourrait se poser un jeune fan de rock qui, après 2-3 écoutes, ne comprendrait pas le culte et la vénération des rockeurs pour Joy Division... Il a entendu parler du film Control, du "mythe" qu'est devenu Ian Curtis, il s'attend à une grande voix... et là, premier choc et première grosse désillusion, la voix est peu assurée, semble forcée dans le grave, pas de souffle, pas de beau timbre... bref, une voix glauque et déplaisante, une voix de "blatte malade" comme le disait Klak. Quant au groupe, il joue raide, sec... pas de groove, pas de riff imparable, pas de mélodie accrocheuse, tout est... froid et poisseux. Et s'il fait les choses dans l'ordre et commence par leur premier album, il trouvera aussi la prise de son un peu trop vieillie et terne... Ian Curtis serait un de ces chanteurs fous, barges, rock'n'roll, qui font l'histoire du genre par leur personnalité extravertie et leurs frasques multiples ? Même pas, c'était un type en général sociable, poli, sympathique, marié à 19 ans, qui n'abusait pas de drogues...  

Le jeune fan de rock se dit alors que la fascination pour le groupe n'est pas plus liée à leur musique qu'à leur attitude, elle doit être dans le message qu'il porte... et se rend compte très vite que le nom du groupe renvoie au nazisme (les "Divisions de la joie" étaient ces femmes déportées utilisées pour satisfaire les envies sexuelles de militaires allemands et du personnel des camps), puis il découvre que la pochette de leur premier EP (sous le nom de Warsaw) est une illustration des jeunesses hitlériennes (EP qui contient aussi des photos du ghetto de Varsovie), que le chant de Ian Curtis ne débute pas sur Warsaw par 1,2,3,4... mais 3,5,0,1,2,5... le numéro de matricule de Rudolf Hess... après la mort de Curtis, les 3 autres choisiront pour nom "New Order"... là, le jeune fan de rock est pris de vertige... voix désagréable + musique aride et morbide + références nazies... ce n'est pas pour lui un des plus grands groupes de rock, mais le pire. Il en vient à se demander si le rock n'est pas un milieu crypto-nazi pour qu'un groupe tel que Joy Division soit l'objet d'une telle vénération...
Plus tard, il comprendra que les références nazies ont fait partie de la provocation punk (Sid Vicious, Siouxsie) et rock de l'époque en Angleterre (Bowie, perdu à ce moment dans la mégalo, la parano, des délires nietzschéens... et si Joy Division s'est appelé d'abord Warsaw, c'est 
Warszawa de Bowie qui les a inspiré). Mais c'est un peu facile, aussi, de n'y voir que de la provoc', ou une "critique" comme l'ont plus tard dit les membres de Joy Division... il y a chez Ian Curtis et Joy Division une incontestable fascination pour la noirceur, le morbide... ce n'étaient pas plus des crétins punks incultes que des artistes très engagés politiquement (d'autant plus que dénoncer le régime nazi fin des années 70 en Grande-Bretagne n'avait rien de brûlant, courageux ou polémique).



Tout cela participe aussi du rejet radical des idéaux hippies par les punks, qui, à l'ancien et naïf "flower power" opposent pour la plupart rage, révolte, violence, chaos. Pas étonnant que Ian Curtis ait été fan de Jim Morrison, il y a une filiation évidente entre les deux... aucune fascination pour le nazisme chez Morrison, mais pour Nietzsche, le Moyen Age, l'Antiquité, le romantisme sombre, l'ésotérisme, la manipulation des masses... son univers (comme je l'ai expliqué ici) est par bien des côtés à l'exact opposé de l'univers hippie (même si on ne peut négliger sa passion pour le blues, Elvis, Dylan et les poètes de la beat generation). Ca me pendait au nez, un article sur Joy Division et je me mets à parler de Morrison... revenons-en au sujet... 

Pourquoi Joy Division, donc, après un tableau aussi sombre...

1. Histoire

Qu'on le veuille ou non, le rock, ce n'est jamais "que de la musique", c'est aussi une histoire, une attitude... et celle de Joy Division - et Ian Curtis en particulier - a de quoi forcer l'admiration. Bernard Sumner (guitare) et Peter Hook (basse) décident de monter un groupe après avoir vu un des premiers concerts des Sex Pistols, ils embauchent Ian Curtis lors d'un autre concert des Pistols... c'est tout de même autre chose sur un CV rock que de se rencontrer sur myspace ou à un concert de U2...
Un premier album qui marque déjà la naissance d'une nouvelle esthétique post-punk, un chanteur atteint d'épilepsie qui danse d'une manière très surprenante (de mauvaises langues diraient : Ian Curtis a inventé la tecktonik 25 ans avant tout le monde...) et se suicide juste avant leur première tournée américaine et la sortie du second album. Rien de tel qu'une mort violente (suicide, overdose, accident) et précoce pour entrer au panthéon du rock (Curtis, mort à 23 ans, fait mieux que le "club des 27" : Morrison/Hendrix/Joplin/Brian Jones/Cobain).



2. Esthétique et musique

Unknown Pleasures, le premier Joy Division (1979), n'est pas le premier album post-punk... il y a eu les indispensables First Issue de P.I.L. et The Scream de Siouxsie (tous deux sortis en 78). Mais il n'en reste pas moins que Unknown Pleasures et Closer sont deux pierres angulaires de la musique rock... le rock a été jusque-là festif, engagé, sophistiqué, enragé, soft, hypnotique, foutraque, violent, consensuel, provocateur, sérieux, parodique, joyeux, triste, élitiste, plouc, expérimental, planant, bourrin, décadent etc... bref, on pensait qu'il avait à peu près tout connu et qu'il ne lui restait plus d'émotions à explorer... mais Joy Division saura apporter une nouvelle couleur à la palette du rock : jamais le rock n'avait été aussi sombre, glauque et déprimant. Si l'on excepte leur "tube", qui ne figure de toute façon pas sur leurs deux albums (Love Will Tear us Apart, la seule mauvaise chanson de Joy Division à mon goût - je vais me faire taper dessus pour ce blasphème, mais j'y peux rien, j'ai toujours trouvé sa mélodie effroyablement niaise), il n'y a absolument rien chez Joy Division qui puisse séduire l'auditeur lambda (à la limite, Decades...). On trouve beaucoup de jolies ballades chez le Velvet, une énergie et une intensité rock'n'roll "entraînantes" chez les Stooges et Sex Pistols... mais pas chez Joy Division. Ils restent dans un cadre "chanson rock", mais des chansons rock débarrassées de toute "joliesse". Auparavant, tous les groupes rock allaient un minimum chercher l'auditeur... que ce soit par des mélodies accrocheuses, des riffs efficaces, du groove, une originalité surprenante, une intensité rare, une voix sexy, de la spontanéité... Joy Division, non. Ce n'est pas à Joy Division de chercher l'auditeur, c'est à lui d'accepter de rentrer dans leur univers froid, glauque et dépressif, à lui d'accepter la voix de Ian Curtis qui semble dire "je ne suis pas là pour te plaire, te bercer, te faire rêver, t'enchanter... mais te plonger sans artifice dans les abimes de la dépression." Avis aux amateurs... 

Le rock haranguait les foules, s'amusait à les choquer, les interpeller.... avec Joy Division, on passe à quelque chose de véritablement nouveau, une rage rentrée, une musique de la frustration et de la dépression, une musique qui semble, après l'explosion punk, nous dire que tout ça ne sert à rien, qu'il n'y a aucun espoir, qu'il ne reste plus qu'à se laisser crever (ce que Ian Curtis a parfaitement mis en pratique...) "No future" disait Johnny Rotten... personne ne l'a aussi bien compris, intégré et incarné que Joy Division.  

Le plus fort chez Joy Division, c'est qu'il est le premier groupe de rock qui semble avoir abandonné toute idée de frime et de spectacle. Sans mauvais jeux de mots, il est le premier groupe qui n'ait pas de "hook" (qui désigne chez les rappeurs le passage "accrocheur" du morceau, le refrain), autrement dit, le premier groupe qui n'ait rien qui vienne aguicher le public. Chez tous les grands qui ont jusqu'alors contribué à rendre le rock plus sérieux, ambitieux, radical ou profond... il y a toujours eu un truc sexy, cool, second degré, excentrique ou virtuose, toujours un truc qui nous rappelait qu'on était en "représentation". Le "rock'n'roll circus", c'est de ça dont il s'agissait. D'Elvis à Bowie, tous ont fait - avec talent et génie parfois - leur numéro. Cela n'empêchait pas la sincérité, la profondeur, les grandes ambitions, le sérieux... particulièrement chez Can, Patti Smith... pourtant, même chez eux, il y a une dimension "spectaculaire", et cette volonté d'aller chercher l'auditeur, de l'interpeller, le transporter.

La vidéo ci-dessous est éloquente. S'il y a bien une chose à laquelle ne ressemble pas Ian Curtis, c'est à un chanteur de rock... et s'il y a bien trois choses qu'il ne sait pas faire, c'est :
1. Chanter
2. Danser
3. Créer un lien avec le spectateur

Joy Division - Shadowplay



Pas de frime, de spectacle, de clin d'oeil, de second degré, tout semble ici grave, terriblement grave, désespérément grave. 
On ne vient donc pas à Joy Division comme on vient à n'importe quel autre groupe de rock. On n'y vient pas pour se divertir, s'amuser, danser, être séduit, bercé, charmé, excité. Pour répondre à la question initiale, on vient à Joy Division pour deux raisons essentielles :

1. Parce qu'on estime que l'esthétique prime. Peu importent les références douteuses, la voix de vautour déprimé de Ian Curtis... toutes les barrières qui semblent se mettre entre un auditeur lambda et Joy Division sont autant d'obstacles destinés à réduire l'accès à un groupe qui se mérite. Et lorsqu'on a su les franchir, on découvre les trésors que sont les morceaux fascinants de Joy Division. Revendiquer Joy Division, c'est dire quelque chose de soi... non pas "je suis un nazi dépressif", mais "l'esthétique est pour moi primordiale"... 

2. Le rock, c'est la rébellion, le miroir de l'adolescence... 
Il a jusqu'à Joy Division exprimé la plupart des phases de l'adolescence :
Besoin de liberté, de s'éclater (Elvis, Chuck Berry)
Prise de conscience du monde qui nous entoure, engagement, contestation (Dylan)
Imagination, créativité débridée, audace, insouciance... tout semble facile et possible (Beatles)
Jouer les mauvais garçons, être cool (Stones)
Quête d'absolu (Hendrix, Led Zep, Pink Floyd), de transcendance et de mysticisme (Doors, Hendrix)
Provocation, transgression (Doors, Velvet) noirceur (Doors, Velvet, Magma, Pink Floyd, Black Sabbath)
Energie, appétit de vie, révolte (Who, Led Zep) 
Décadence, ambivalence, ambiguïté (Velvet, Bowie)
Expérimentation (Beatles, Soft Machine, Pink Floyd, Zappa, Captain Beefheart, Can...)
Rage, hargne, fureur (MC5, Stooges, Sex Pistols)   

Mais aucun groupe n'avait encore illustré l'état le plus flippant et extrême de l'adolescence, celui où l'on ne joue plus, où l'on ne cherche plus, où l'on n'essaie même plus d'agir sur le monde, de se présenter ou se représenter, celui où l'on s'enferme complètement sur soi-même, où tout est froid, désespéré, vide de sens, celui où, le nazisme ou autre chose, peu importe, on voudrait juste que tout s'arrête...   

Unknown Pleasures ou Closer ? 

Les deux sont indispensables... et en écoute intégrale sur jiwa (dans leur version remasterisée)  :

Unknown Pleasures
Closer 

J'ai une petite préférence pour Closer, plus abouti... et je vous ai concocté une playlist des titres qui sont à mon sens les meilleurs de Joy Division... playlist qui ne sert pas à grand chose, autant écouter leurs deux chefs-d'oeuvre en entier... 






Joy Division :

Ian Curtis (chant)
Bernard Sumner (guitare)
Peter Hook (basse)
Stephen Morris (batterie) 




Chronique de Closer sur le Golb
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commentaires

J
salut à tous (et toutes) . bon ! ton "article" est ce qu'il est . on ne juge que d'après son ressenti . ceci dit , j'ai toujours été attiré par la zique . à 14 ans (en 67!) je tapais dans l'argent des commissions pour piocher dans les bacs du disquaire du coin . à l'époque , creedence , le velvet et le gospel avaient mes préférences . depuis j'ai toujours cherché la nouveauté . je suis passé du rock à la pop psyché , du jazz rock au funk , etc. et un soir de 1980 , un truc passe à la radio . c'était shadowplay . une claque ! . c'était quoi cette musique ! . c'est ça que je retiens de joy division . un son , un chant complètement nouveau . et c'est toujours ce que je recherche dans la musique . et franchement , pas grand chose à se mettre entre les oreilles depuis la fin des années 90 . quoi de neuf , à part des revisitations de genres , de styles déjà entendus . pour moi , joy division c'est non seulement le chant du cygne , annonciateur de la chute de notre système mais c'est aussi l'annonce de la fin de la créativité artistique . allez! citez moi une réalisation vraiment novatrice depuis le début de ce nouveau siècle ....
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D
Hello <br /> <br /> Écoute Lebanon Hanover ou Selofan ou she part away et tu entendras des choses récentes (Genre Dark Wave) qui méritent musicalement le detour.<br /> <br /> Bien à toi<br /> Delmano
R
Bon en fait, cette chronique ça donne pas du tout envie d'écouter Joy Division. Ce que j'en retiens, c'est "bon Joy Division c'est insupportable mais il faut quand même les écouter pour être bien vu par les "esthètes rock". Sinon j'aime beaucoup Joy Division, mais heureusement que je les ai connus avant de lire ce truc...
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J
Écoutez Journée Div est chaque fois une petite mort generessante
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A
J'ai trouvé cet article archi-prétentieux. "En fait écouter Joy Division ça fait de moi quelqu'un de spécial, au-dessus de l'auditeur lambda qui n'y voit que des types sans talent".
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L
Tu mélanges tout, attitude et musique notamment. Ian Curtis ne pas savoir chanter ? Arf arf
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J
Et mince je pense que tu n'y connais pas grand chose à la musique pour ton analyse du rock qui serait la rébellion, le miroir de l'adolescence, tu l'as lu d'un mauvais auteur, c'est pas possible de dire ça : noirceur... Magma, Pink Floyd...etc ! c'est la transcendance absolue et de la beauté musicale pure, ça ne rentre dans aucun moule. Tu n'as pas lu les bonnes biographies, jamais empoigné une guitare, vu les bons films peut-être; mais tu as une belle plume. Chacun sa perspective sinon pour Joy Division : la symbolique nauséabonde que certains veulent y voir, ne serait-ce pas des signes laissés, pas très flagrants, exprès pour dire : regarde ce monde de merde.... La division de la joie, comment ça a pu exister et être laissé fait ? Moi me laisserez-vous exister, me laisserez-vous vous tirer des larmes de tristesse en écoutant ma musique ou vous faire sentir mal à l'aise, me laisserez-vous continuer à insinuer et dénoncer ce voile d'insanité derrière lequel vous vous cachez ?
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J
et mince je pense que tu n'y connais pas grand chose à la musique pour ton analyse du rock : noirceur... Magma, Pink Floyd ! c'est l
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J
tu as presque tout dit à travers ta longue déblatération pseudo-philosophique, mais en oubliant la magie auriculaire que peut produire l'écoute de cette musique simple et vindicative comme toi,
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G
<br /> LEA : C'est bien vu, et ça peut se défendre... mais bon, ça ne changera rien pour moi, je suis irréductiblement hostile à<br /> cette chanson^^<br />
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L
<br /> Je l'aime bien love will tear us apart en fait, et la mélodie niaise ne la rend que plus angoissante à mes yeux, elle est vraiment malsaine, ça fait un peu "coucou je vais me pendre mais je le<br /> dis avec un air super joyeux (enfin pour Ian Curtis quoi) et je mets des synthés pour pas que ça se voie"<br />
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G
<br /> KOUZOU : "Joy Division est accessible à tous"... non, c'est y aller là aussi un peu fort... sauf pour Love will tear us apart...<br /> mais à part cette chanson, tout le reste est assez difficile d'accès, pour un groupe de rock considéré comme un des plus grands... JD n'est pas juste "triste", c'est sombre, froid et<br /> glauque... ce qui n'est pas accessible à tous, c'est plutôt un repoussoir pour pas mal de monde...<br />
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K
<br /> Dire que Joy Division n'est pas accessible c'est un peu fort. C'est justement parce que ça nous parle que c'est accessible à tous. J'ai fais écouté à ma soeur qui est du genre techno, rap, pop.<br /> Je lui ai passé Disorder, elle m'a juste dit : Je sais pas ce qu'il dit, mais c'est triste. Pourquoi?<br /> <br /> <br /> Et c'est ça pour moi la force de Joy Division, pourquoi? On cherche à savoir pourquoi c'est aussi froid, pourquoi ça nous touche autant alors que ça n'a aucune raison de le faire. Et sans le<br /> vouloir l'amateur de rock " lambda " va aller plus loin dans la découverte du groupe, de son style, de ses enseignements si je peux dire ça comme ça. Et même ceux qui ont cherché dans les<br /> moindres recoins continuent à chercher, pour moi Ian Curtis a réussi à chanter, et à communiquer le Spleen.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Perso je préfère Unknown Pleasure, plus brut, moins cold wave.<br />
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H
<br /> "Mais aucun groupe n'avait encore illustré l'état le plus flippant et extrême de l'adolescence, celui où l'on ne joue plus,<br /> où l'on ne cherche plus, où l'on n'essaie même plus d'agir sur le monde, de se présenter ou se représenter, celui où l'on s'enferme complètement sur soi-même, où tout est froid, désespéré, vide<br /> de sens, celui où, le nazisme ou autre chose, peu importe, on voudrait juste que tout s'arrête...   "<br /> <br /> <br /> Ce passage m'a littéralement scotché. C'est exactement ce que j'ai dû confusément perçevoir à l'époque. Trop dangereux pour<br /> moi...<br /> <br /> <br /> La rage des Sex Pistols est effectivement plus simple à gérer, même si elle reste brillantissime.<br /> <br /> <br /> Rage vs Désespérance ^<br />
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H
<br /> @ GT.<br /> <br /> <br /> C'est du 1er ^^<br /> <br /> <br /> Sans doute me manquait-il maturité et recul pour aborder sereinement ce foisonnement musical des années 80... <br />
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G
<br /> IWNN : (avec beaucoup de retard) Assez d'accord avec toi, avec quelques réserves pour les comparaisons avec<br /> Chostakovitch et Céline. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> HERVE : Je ne sais pas si c'est au premier ou au second degré, si c'est au premier degré, merci ! (sinon... tant pis^^)<br />
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H
<br /> Ouah !<br /> <br /> <br /> J'ai enfin compris JD...<br /> <br /> <br /> Compris pourquoi ils m'ont fasciné dans les années 85 (mon adolescence), compris pourquoi je ne m'y suis pas plus plongé malgrés cette fascination.<br /> <br /> <br /> Et j'ai compris pourquoi je déteste "love will..."<br /> <br /> <br /> Mes 15 ans prennent enfin un sens.<br /> <br /> <br /> Merci à vous <br />
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I
<br /> <br /> pour esperer aller dans le même sens que ML, toutes proportions gardées<br /> <br /> <br /> joy division est à la musique pop du XXième siècle, ce que<br /> <br /> <br /> dimitri chostakovitch est à la musique savante<br /> <br /> <br /> et ce que céline est à la littérature.<br /> <br /> <br /> ML est très bavard, c'est vrai que il y aura encore beaucoup et probablement encore longtemps de prose sur ces sujets (cf le "DSCH journal", philippe muray...), déposées aux pieds de ces<br /> oeuvres, mais il y a aussi un travail de conservation de la mémoire à faire.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
YOSEMITE : De rien... si je peux faire plaisir...^^
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Y
professionnellement, les pompiers gardent un bout de la corde de leur premier pendu...je me sens un peu pompier aujourd'hui.Merci GT^^
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G
YOSEMITE : Ben voilà, la réponse n'était en fait pas si compliqué... tu as donc gagné comme premier prix du GCPJD "Grand Concours Pourquoi Joy Division" (roulement de tambours...) un bout de la corde utilisée par Ian Curtis pour se pendre !Alors, heureux ? ^^
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Y
Ca y est, j'ai enfin la réponse :Parce que la reprise de Heart & Soul par Woven Hand ce soir (11.05.09) en guise d'entrée en matière, voilà une vrai raison à Joy d'exister !
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Y
GT : oui et non, je ne peux même pas lui laisser des petits mots directement sur son blog... du coup, merci pour l'espace disponible !!
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G
CHRIS-THOR : Excellent :-)YOSEMITE et DAHU : je vous laisse, c'est une affaire qui roule !
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Y
Etienne,Je persiste et signe : je ne suis pas de mauvaise foi quant à Jean-Louis "Donneur de Leçons pathétiques" Salers (ou Murat ou Clermont ou Maubeuge).Et j'ai même Mustango dans ma discomobile, c'est dire si le reste et le bonhomme sont tout pourris.Et MF y a 25 ans : alors qu'il ne vienne pas expliquer comment l'artiste il est droit dans ses bottes (j'aime pas les bruits de botte) et libre et indépendant (la façon dont il a torché son contrat EMI)...Pour la télé : de toute façon, je ne la regarde plus depuis qu'on y voit Murat, c'est dire.en 82, il avait 5 ans et 1/2 et buvait déjà des whiskies dry (au vu du résultat apparemment)...(on avait dit qu'on ne disait rien sur les caribous...)
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D
YOSEMITE : ne nous lançons pas dans un débat sur Murat, les "anti" et "pro" sont foncièrement irréconciliables (sauf sur le fait qu'il ferait mieux de ne pas passer à la télé^^). Et n'importe quel "Muratophile" sait bien qu'un disque de lui irréprochable d'un bout à l'autre, ça n'existe pas (et oui, il a fait des bouses).Mais tout de même, que lis-je ? Je cite : il me paraît tout aussi insipide que Daho Ah bon, c'est vrai que Daho offre des concerts aussi bons que Murat, et puis c'est bien connu qu'il a pondu plein de chansons de la trempe de "La fille du capitaine", "Foule romaine" (ne viens pas me dire qu'il l'a écrite en week-end où tu sais) ou, au hasard, de "Perce-neige"... (ah oui, c'est vrai qu'il y a des musiciens qui mettent des paroles dans leurs chansons, des fois)(pour Mylène Farmer, ça remonte à 25 ans, non ?)(Isabelle Huppert ? faut pas dire du mal de Jacqueline !)(paraît même qu'il y'en a qui ont vu Murat boire un lait-fraise en 82 au buffet de la gare de Châtelguyon, j'te raconte pas la perte de crédibilité) (t'es vachement de mauvaise foi ce soir... t'es dur... tout ça pour pas que nos élans secrets deviennent trop voyant)(et je sais que tu aimes les caribous aussi, c'est ce qui m'avait fait flasher la première fois)
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Y
G.T. : antan, ces initiales étaient celles de Fabienne Egalou Evelyne Leclerc, je sais p'us.
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Y
moi qui n'est de racines que quelques tubercules ibéro-flamands...(oui je me cite...)et je m'autoflagelle : immpossible de faire la différence entre Etre et Avoir... on a le président qu'on mérite !Quant à Jean-Louis Murat, cher Dahu, il me paraît tout aussi insipide que Daho : entre la gélatine aspirante Mylène Farmer et le flan-fait-actrice Isabelle Huppert, il sait s'entourer, c'est sûr !
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G
DAHU : Dans mes bras !  Je déteste Daho, c'est une de mes bêtes noires : http://art-rock.over-blog.com/article-21144518.htmlDu coup, ça te donne le droit de citer Manoukian... même si ça coûte au super-snob que je suis^^MB : Je trouve qu'ils ont aussi un esthétique étudié qui colle à d'autres artistes de l'époque, plus "pop" certes, et une présence scénique toute aussi travaillé qui met en valeur leur "univers."Sauf que leur univers, justement, est à l'opposé de la frime et du spectacle, c'est pourquoi ça ne contredit pas ce ce que j'écrivais...<br /> DAHU et YOSEMITE : j'aime voir les couples se former ici... c'est dans ces moments-là que je me dis que mon blog est vraiment utile...<br /> GUIC : J'opte plutôt pour "perverti du ressenti"... ou alors pour l'idée que tu es prêts à dire n'importe quoi pour tourner la page :-)<br /> ALF ; Chez les talking heads, il y a tout de même un côté très "accrocheur"... pas du tout la sensation, comme chez JD, qu'on rejette tout ce qui tient du spectacle, de la frime, du ludique...<br />  
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H
joy divison ???? sé koi se groupe de pédanches ? arrete vec ta zik et ton blog de famlettes, tu frai mieu découté Burzum sa sé des vrai couillus
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D
YOSEMITE !!!"Etienne Dahu"La botte de Nevers ! Damned, je suis eu ! Mais meeeeeerde, on cite tout le temps U2, Dire Straits, Queen, Obispo, Emerson Lake & Palmer... Mais DahO, non non non et re-non ! Le genre de gusses qui m'a carrément filé une allergie tenace aux chanteurs français pendant de trop longues années ! La tourista auditive !Le truc le plus insipide depuis l'invention de l'eau tiède !Je souscris mot pour mot à ces propos de Jean-Louis Murat : "La France, un petit pays qui chuchote aphone, atone... T'inquiète, Etienne, je t'oublie pas !"  (en même temps, le Jean-Louis, il avait invité Carla Bruni sur un de ses albums, quel vicelard... ;-))
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Y
Mon Cher Etienne Dahu,Que vous soyiez Tombé pour la France à cause d'une patte plus courte que l'autre n'aurait dû en aucun cas provoquer chez vous cette attaque inepte et inique (pas mal et toi ?) : songeâtes-vous au couturier ou au talentueux jazzman lorsque vous m'insultâtes de la sorte ?Mon charme arménien ne reste qu'un vague fantasme dans votre tête trop engoncée dans son casque aplati, cher Clip Ayrton (C'est "Na !")... moi qui n'est de racines que quelques tubercules ibéro-flamands...Ceci étant dit, heureusement que la qualité musicale ne se mesure point à l'aune vestimentaire des serviteurs dudit art... ni de leur physique d'ailleurs... David Byrne en George Clooney, on aura tout vu...
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D
Pour ma part, j'aime bien celle-là aussi ;-)Ce côté "on se fringue comme des traders", c'était clairement leur look à eux, même si c'était du 12ème degré. Imaginez-les sapés comme ça, en train de jouer "Born under punches"... ou "Psycho killer", pourquoi pas !Par contre, leur débuts c'est plutôt vers 75 que 85, les d'jeuns.YOSEMITE : tu veux mon n° hors antenne, c'est ça ?Petit coquin, va ! (j'ai failli te traiter de Manoukian sur ce coup-là, mais GT m'aurait exclu du blog diiirect... par pour le fait que je te traite, juste parce qu'il est super-snob)
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Y
ou "I"m with stupid" :-)
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A
bon je te l'accorde;  ils avaient même p-ê chacun un t-shirt "fuck me i'm Famous!"
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Y
ah ! non !pas des photos noir et blanc !(comme Joy Division d'ailleurs...)Ca se trouve, ils ont tous un t-shirt rose...(comme Joy Division d'ailleurs...)et puis à leurs regards et la façon plongée dont la photo est prise, on sent beaucoup déjà poindre l'ironie de David Byrne et ses amis trouvé-je.
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A
ah ah ah! yosemite, c'est vrai c'est drôle... mais la photo que tu nous sort a 10 ans d'écart avec la période dont il est question: voilà une belle photo de famille des talking heads période little creatures, en 85. pour leurs débuts, ça ressemblait plus à cela :
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D
c'est la pochette du nouveau MGMT ?
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M
Euh... je pensais plutôt genre Gary Numan par example...
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Y
je ne sais pas si je peux ajouter une image...Talking Heads Côté Look :c'est vrai que c'est quand même moins tirelipimpon que Ian Curtis...:-)
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M
J'ai le même sentiment que Guic pour Shadowplay.  On ne peut pas s'empêcher de bouger la tête.  Un peu "dansant" du fin de soirée quand tout le monde est cuit mais que l'euphorie est passé et la fatigue se fait sentir, lol !
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A
"Le plus fort chez Joy Division, c'est qu'il est le premier groupe de rock qui semble avoir abandonné toute idée de frime et de spectacle."il y a aussi eu (un peu avant me semble-t-il), dans le genre non frimeur, Talking heads, non (bon côté spectacle c'est vrai qu'ils y ont mis du leur souvent, mais côté look... )?
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G
Bon, déjà, j'avais juste envie de tourner une page.D'autre part, j'ai réécouté "Unknown pleasures" ce matin, et, bon, certes c'est pas du Prince, mais je trouve quand même cet album franchement groovy, la basse est super présente mais vachement sautillante. (She's lost control c'est dansant quand meme...)Ou alors je suis juste un perverti du ressenti.
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T
Et le prix de la vanne de la semaine est attribué à...(roulement de tambour)MB ! Pour son magnifique : Au faite, je trouve U2 très difficile d'accés, ça fait des années que je n'arrive pas à les écouter.;-)
Répondre
Y
Dahu : Et bien sûr chez Yosemite, qui de toute façon a la classe (d'autant plus s'il se fait la moustache de Nick Cave^^)tu veux mon n° hors antenne, c'est ça ?
Répondre
M
Au faite, je trouve U2 très difficile d'accés, ça fait des années que je n'arrive pas à les écouter.
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M
Article intéressant.  Je ne connais pas trop ce groupe.  Personellement je ne trouve pas la musique difficile, mais plutôt... je ne suis pas très attiré par des ambiances glauque et la musique des années 80 en générale. Par contre je ne suis pas du tout d'accord avec : " Chez tous les grands qui ont jusqu'alors contribué à rendre le rock plus sérieux, ambitieux, radical ou profond... il y a toujours eu un truc sexy, cool, second degré, excentrique ou virtuose, toujours un truc qui nous rappelait qu'on était en "représentation". Le "rock'n'roll circus", c'est de ça dont il s'agissait."Je trouve qu'ils ont aussi un esthétique étudié qui colle à d'autres artistes de l'époque, plus "pop" certes, et une présence scénique toute aussi travaillé qui met en valeur leur "univers."Je me considére un peu "grand public," je ne lis pas la presse musicale, et je vais chez mon disquare pour écouter et acheter mes coups-de-coeurs.  Alors c'est vrai que citer des trucs caricaturale et pas toujours "rock" pour décrire ce qu'écoute le grand public (plutôt le "goût de TF one" j'ai l'impression, lol) est un peu bizarre, lol. En tout cas, hier soir grace a une soirée d'une bande de 15/16 ans au rez-de-chaussée, ça m'a amusée d'entendre leur playliste (musique à fond je ne pouvais faire autrement).  Ce grand public adolescent donc comporté 80% de House, parsemé entre des tubes de Arctic Monkeys, Dire Straights (Dahu serai content XD), Kooks (tout le monde chanté y compris les garçons), Ben Harper (pareil), Freak Out (me rapelle pas qui c'est, lol), Outkast, Gorillaz, chansons Basques et Corses (qui dit que les chasons des peuples ont disparu ? hehe), White Stripes, Elvis ^^, Ray Charles, RHCP... et plus tard dans la nuit Rage Agaist the Machine et Marcus Miller ^^.  Pas de Joy Division, mais pas de U2, Johnny, Abba etc. non plus. :P
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G
FRANZ : Sûr que la philosophie de Nietzsche est assez éloignée - pour ne pas dire opposée - à Joy Division... s'il fallait les rattacher à un philosophe, ce serait Schopenhauer... ou Cioran...
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F
Histoire d'apporter ma modeste pierre au débat:je ne suis pas sûr que Joy Division soit la meilleure illustration qui soit des textes de l'auteur du Gai Savoir. :-)Par contre, ça ferait un malheur (c'est le cas de le dire) en bande son du dernier Harry Potter, quand Hermione se suicide. :-)Toi aussi, joue à imaginer quels livres Joy Division pourrait illustrer: un voyage de 2 semaines aux îles Panaries à gagner (c'est le pied, n'est-ce pas?).
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G
KMS : 247 fans, c'est pas si mal pour un groupe dont on parle si peu... le problème est plutôt qu'on en parle si peu...ALF : Ce qui retient tous ceux à qui j'ai passé des vidéos de JD de se moquer de la danse de Curtis, c'est qu'ils lui trouvaient une "tête de psychopathe"."un psychopathe déprimé qui danse comme un automate déréglé et chante comme un vautour malade...." Il avait tout pour plaire^^YOSEMITE : Ah oui, je me souviens de Midnight Oil et de la danse bizarre de ce "géant chauve"...DAHU : :-) Ian Curtis Mayfield... et dire que je n'y avais jamais pensé... THOM : Un gros "smiley bisou" sous un article sur Joy Division... vraiment, vous, les jeunes, vous ne respectez rien :-)
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T
Oh là là ! Pardon mon Loulou-Dahu :-)G.T., je ne dirai qu'une chose :
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